Daniel de Roulet
Mit virtuellen Grüssen!
Übersetzt von Maria Hoffmann-Dartevelle
Daniel de Roulet: Die menschliche Simulation [4]
140 Seiten, gebunden mit Schutzumschlag1. Aufl., August 1997
978-3-85791-285-6
Frenesie, eine schwarze Obdachlose, dringt in ein New Yorker Krankenhaus ein, um dort den Winter zu verbringen. In diesem Krankenhaus entwickelt Professor Work Operationsroboter mittels virtueller Realität und sucht über das Anschlagbrett eine Versuchsperson. Frenesie trägt den ganzen Tag einen Kopfhörer, sie wird mit dem Datenhelm keine Probleme haben. Aber Frenesie ist auch jung und schön, man könnte sich in sie verlieben.
Leider fehlt dem Professor noch das Geld, um der ungläubigen Schulmedizin die Effizienz seiner Roboter beweisen zu können, und leider hat die schöen Frenesie einen Freund. Für den Professor des Cyberspace wir es immer schwieriger, seine schöne neue Welt noch im Griff zu behalten ...
Daniel de Roulet
Daniel de Roulet, geboren 1944, war Architekt und arbeitete als Informatiker in Genf. Seit 1997 Schriftsteller. Autor zahlreicher Romane, für die er in Frankreich mit verschiedenen Preisen ausgezeichnet wurde. Für sein Lebenswerk erhielt er 2019 den Grand Prix de Littérature der Kantone Bern und Jura (CiLi). Daniel de Roulet lebt in Genf.
La Simulation Humaine
Die Farbe Blau durchzieht diese Saga einer schweizerisch-japanischen Clangeschichte, die den Übergang von der industriellen zur virtuellen Gesellschaft thematisiert und in deren Zentrum die Wissenschaft und Technologie des Atoms steht. Die Romane überspannen eine Spielzeit von 1938 bis heute und vier Generationen vom Schweizer Patriarchen Paul vom Pokk (1896-1996) einerseits, der japanischen Violinistin Fumiko (geb. 1919) anderseits, bis zu deren gemeinsamer Urenkelin Kumo (geb. 1991).
«Roulet ist als Informatiker Wissenschaftler genug, um zu verstehen, dass einen die Atomkraft auch faszinieren kann. In seinen Romanen hat er eine weit verzweigte Familie erfunden, in der sich Atomkraft-Experten und Kernkraft-Saboteure bekämpfen. Die Saga um die vom Pokks – es sind mittlerweile fast zehn Romane – erstreckt sich inzwischen über das gesamte vergangene Jahrhundert und reicht bis in die Zukunft. Sie wirkt auch wie eine Chronik dieser manchmal so irreal erscheinenden Staatsinsel, der Schweiz.» Süddeutsche Zeitung
Après la sortie de Bleu Siècle, deuxième titre de ma série bleue, en 1996, j’ai reçu le curieux téléphone d’un avocat d’affaires travaillant dans notre capitale fédérale. Pour le compte d’un anonyme client, il voulait savoir d’où me venaient les repères biographiques de Paul vom Pokk, figure centrale de ce roman, vieillard aussi helvétique qu’antipathique. L’avocat s’intéressait en particulier aux épisodes évoqués dans mon livre qui lui paraissaient trop vraisemblables pour être vrais. S’agissait-il de pures inventions de ma part ou, comme il me le disait, d’une réalité «fortement inspirée par une personne existante»? Je me suis fait un plaisir de laisser planer le doute chez l’avocat. Il tâtait le terrain, moi aussi. Il espérait quelque argent sans doute pour le compte de son client. Je devinais un Suisse antipathique atteignant bientôt sa centième année. L’avocat: «Vous savez ce qu’est une plainte en diffamation?». Je lui ai fait remarquer que j’avais vérifié tous les faits racontés. Il existe bien un Suisse qui a produit des films de propagande nazie, il existe aussi un directeur de notre Banque nationale qui a utilisé sa position pour des renseignements d’initié, il existe enfin un père qui a placé sa fille au Conseil fédéral en orchestrant une campagne médiatique. Ce n’est pas ma faute si tous personnages n’en forment qu’un seul, qui m’envoie son avocat. Le nom de vom Pokk n’est pas l’anagramme exact de Kopp, chacun peut le vérifier. L’avocat a finalement laissé tomber une plainte en diffamation contre un auteur dont il ne désirait pas augmenter les ventes par un procès. Je continue donc de penser que Paul vom Pokk est une bonne invention de ma part et que toute ressemblance avec une personne vivante ou ayant existé est construite. Je ne regrette qu’une chose, c’est d’avoir fait mourir mon personnage à la fin de Bleu Siècle. Je m’étais beaucoup attaché à lui. Pour ce qui est de son physique et de quelques anecdotes sans importance, j’avais puisé dans ma propre famille. J’ai vu mourir mes deux grands-pères, l’un à Genève, l’autre au bord du lac de Zurich, j’ai cru pouvoir prolonger leur vie dans un roman. En repensant à Bleu Siècle, il m’arrive de croire que mon grand-papa suisse allemand est encore dans la chambre d’à côté en train de cracher la fumée de son cigare. Il n’est pas possible de se séparer pour toujours des grands-pères qu’on a aimé, même en les noircissant.
Comment pourrais-je abandonner un personnage que j’ai mis tant de temps à inventer, recopier, adapter? Un bon personnage n’est pas un personnage mort, mais un point de vue qui reste. A travers ses yeux j’essaye de regarder le monde, de comprendre quelques situations, d’éclairer quelques scènes qui me tiennent à cœur. Dans le cas d’un très vieux monsieur qui finit par mourir, il existe un moyen littéraire de le prolonger. C’est le même moyen que dans la vie: il suffit qu’il ait des enfants. A travers eux, l’air de famille, les traits du visage et du caractère se prolongent.
Dans ma série bleue, d’un livre à l’autre, j’essaie de profiter de ce que j’ai appris sur les personnages, soit parce que j’ai eu affaire à eux, soit parce que j’ai observé leur comportement par le trou de la page. Ils font partie de deux familles qui sont aussi différentes l’une de l’autre que l’est Zurich de Nagasaki. Les vom Pokk d’une part et les Tsutsui de l’autre. Je retrace l’histoire de ces deux familles en utilisant à chaque fois une partie de leur arbre généalogique.
L’ancêtre de la branche Tsutsui est un kamikaze. Il a donné sa vie pour le Japon en 1945 dans une tentative désespérée d’empêcher le bombardement de sa ville, Nagasaki. Ne reste de lui qu’une photo en uniforme blanc d’officier de la marine. Sa femme continue de lui rendre un hommage quotidien en nourrissant son portrait de fruits frais et d’encens. Quelques mois après sa mort naissait Shizuko irradiée dans le ventre de sa mère par la bombe du 13 août 1945. Voilà pourquoi 50 ans plus tard Shizuko (dite aussi l’Allemande, voire Ingeborg) se retrouve au Marathon de New York en chaise roulante tandis que l’architecte Max vom Pokk, son ancien amant, court le même jour la même course. C’est la trame de La Ligne bleue, roman dédié à ceux qui sont nés à la fin des années 40 et ont fermement cru que la bourgeoisie ne passerait pas le siècle.
L’ancêtre de la branche vom Pokk, le patriarche Paul, a eu - outre sa fille Marie - deux fils qui lui ont donné beaucoup de petits-enfants. Parmi ceux-ci, il y a d’une part Max, fils de Max-Paul, et d’autre part Vania, dite la Néphologue, fille de Jean-Paul que sa famille appelle «le disparu» car il ne donne plus signe de vie. La Néphologue a une fille, Kumo, dont le père retenu en prison au Japon est un Tsutsui. Entre l’arrière petite-fille, Kumo, et le vieux Paul vom Pokk, presque centenaire sur son bateau, une course poursuite s’engage. C’est la trame de Bleu Siècle, roman dédié à la fois à une génération née à la fin du 19è siècle et à une autre qui ne sera adulte qu’au 21e siècle.
Comme celle des vom Pokk, la famille du kamikaze Tsutsui croît et se multiplie. Shizuko a une fille et trois fils. Le dernier de ces fils deviendra l’amant de la Néphologue. Il a près de 23 ans quand il raconte son histoire à son ordinateur portable. Son journal s’appelle Gris-bleu, roman dédié à la génération de ceux qui n’ont eu 20 ans que tout à la fin du 20e siècle.
Les Tsutsui et les vom Pokk se rencontrent souvent. En général ils ne se détestent pas, tombent même amoureux l’un de l’autre. Sauf dans Bleu Fusion où les deux familles sont prises dans une lutte à mort. D’un côté Shizuko travaille pour la société Greenwar. De l’autre Marthe vom Pokk, la mère de la Néphologue est employée par Bleu Siècle. Chacune dirige la recherche de son entreprise jusqu’au jour fatal où les dieux de la Bourse décident de la fusion de Greenwar et de Bleu Siècle. C’est la trame de Bleu Fusion, roman dédié aux femmes qui finissent leur carrière professionnelle en même tant que le 20e siècle.
Je suis en train de terminer le cinquième roman de cette double histoire de famille. Il y aura du bleu dans le titre, et sûrement des enfants qui grandissent, des vieillards qui quittent la scène. A raison d’une génération par roman, il me restait à parler plus en détail du rapport de l’architecte Max (génération 68) et de son fils (génération 01), un Tsutsui dont je ne sais que le surnom: O-Bleu. Ce sera le cinquième de la série bleue.
A force de m’occuper en même temps des deux familles, j’ai l’impression de faire partie à la fois de l’une et de l’autre. Je ne me sens ni tout à fait Japonais ni tout à fait Suisse, comme le sont mes lecteurs. Eux sont libres de rencontrer ces deux familles à n’importe quel moment, de lire ma série bleue sans ordre établi, puisque dans chaque roman, ils feront connaissance avec une autre génération comme il m’est arrivé de le faire, au hasard d’une rencontre au Japon, à Zurich, Londres ou Brasilia. La seule chose que je ne peux pas faire à la place de mes lecteurs, c’est de choisir quelles pages sauter.
Plus jamais je n’ai entendu parler de l’avocat d’affaires qui voulait les clés de Bleu Siècle. J’avais pourtant, littérairement, anticipé la ruine de la famille de son client réel. De même dans Gris-bleu j’avais inventé par avance le vieillissement précoce et soudain qui frappe les organismes clonés. Un mois après la sortie de mon roman, une revue scientifique américaine annonçait les résultats d’une étude sur le vieillissement trop précoce des clones. Cette fois, c’est un journaliste qui a voulu savoir comment j’avais eu connaissance des faits avant qu’ils ne soient publiés.
En touchant au passé j’ai été menacé d’une plainte en diffamation, quand j’ai raconté le futur j’ai été suspecté d’espionnage économique. Dans ma série bleue je n’ai envisagé pourtant de raconter que les étapes emmêlées de notre présent. Une sorte de simulation humaine à travers plusieurs générations.
Maria Hoffmann-Dartevelle
1957 in Bad Godesberg geboren, studierte Romanistik und Geschichte in Heidelberg und Paris. Seit Mitte der Achtzigerjahre u.a. als freiberufliche Übersetzerin tätig. Übersetzte neben Sach- und Kinderliteratur Romane, Essays, ein Hörspiel und Liedertexte französischer, Schweizer, spanischer und südamerikanischer Autoren, darunter René Crevel, Alberto Giacometti, Marcel Lévy, Joseph Bialot, Michel Quint, Tito Topin, Daniel de Roulet, Amélie Plume, Noëlle Revaz, Pascal Rebetez, Rafael Alberti, Manuel Altolaguirre, César Aira, Rubén Blades, Silvio Rodriguez, Fito Paez.Leseprobe
Eine Krankenschwester betritt die Box mit einer Spritze in der Hand: »Wir werden uns aufs Bett setzen und eine kleine Spritze bekommen«, verkündet sie.»Hören Sie«, meint Frenesie, »Sie wollen sicher sagen, daß Sie ihm Blut abnehmen werden.«
»Sag ich doch«, erwidert die Krankenschwester.
»Nein, Sie haben ›wir‹ statt ›Sie‹ gesagt. Übrigens hat Brother2 sich schon testen lassen. Er ist HIV-negativ.«
»Ich weiß, was für den Patienten gut ist.«
Die Krankenschwester sticht Brother2, entnimmt ihm etwas Blut für den obligatorischen Aidstest und geht wortlos hinaus. Er drückt auf die weiße Watte am Ende seiner schwarzen Finger.
Frenesie setzt ihre Erkundung der Umgebung fort, entziffert die Etiketten, öffnet jede Schublade, um deren Inhalt zu prüfen. Detaillierte Bestandsaufnahme: Desinfektionsmittel, Gewebe, Handschuhe, Einmalvlies, Zangen, Pinzetten, Verbandsmaterial. Ein paar Kondome wandern in ihre Tasche, ein schelmisches Augenzwinkern zu Brother2.
»Ich habe nie jemand anderes gehabt als dich«, sagt er. »Und du?«
Statt zu antworten, liest sie ihm die neben dem Waschbecken hängende Mitteilung der Leitung des städtischen Gesundheitsamtes vor. Die Tuberkulose, heißt es da, ist zurückgekehrt. Siebenundzwanzigtausend Fälle letztes Jahr im gesamten Bundesstaat, davon dreitausendsiebenhundert in New York. Die Hälfte wird daran sterben, die anderen werden die mittlerweile resistenten Keime weiter übertragen. Die Stadt wird hundert Millionen Dollar für tuberkulosekranke Gefangene ausgeben. Fünfhundertvierzig werden nötig sein, um die Epidemie zu stoppen, das heißt, den Obdachlosen auf den Fersen zu bleiben, die ihre Behandlung vierundzwanzig Monate lang fortsetzen müssen, und diejenigen zu isolieren, die nicht mehr mitmachen wollen oder nicht mehr lange zu leben haben. Die Mitteilung endet mit einem feierlichen Aufruf zur Hygiene.
»Schlimmer als Aids«, bemerkt Frenesie. »Ich dachte, die hätten sie elimiert ...«
»Du meinst wohl eliminiert«, sagt Brother2, das letzte Wort verbessernd, weil er noch zur Schule geht.
:-)
An seine Maus geklammert, prüft Work die Bildschirmfenster, nimmt dabei die Brille ab, regelt den Kontrast und die Helligkeit. Das Symbol des elektronischen Briefträgers blinkt neben einer digitalen Uhr. Ein von seiner Wichtigkeit aufgeblähter Papierkorb nimmt die unnötigen Dateien entgegen, denen der Zeigerpfeil quer über den Bildschirm nachstellt. Work klickt zweimal mit seiner Maus, das orangefarbene Fenster springt ihm entgegen. Er läßt eine virtuelle Lupe darüber wandern, die es ihm erlaubt, auf seine Brille zu verzichten. Auf dem Tisch des Konferenzzimmers sprudelt noch etwas Sekt von der »Gott-sei-Dank-ist-Freitag«-Zeremonie. Die Büros seiner Kollegen sind alle dunkel. Sie sind Weihnachten feiern gegangen.
Nach der elektronischen die richtige Post. Work öffnet den großen Umschlag, der mit einer Flasche Bourbon, Huldigung eines Softwarelieferanten, gekommen ist. Ein mit »Audubon« betitelter Kalender. Der Name meint zunächst einen naturalistischen Maler aus dem letzten Jahrhundert, außerdem eine Naturschutzgesellschaft, schließlich mehrere Denkmäler in diesem Stadtteil, in dem der Künstler selbst lebte. So zum Beispiel jenen Ballsaal gegenüber vom St. Bellevue, der bald abgerissen werden soll. Work legt den Kalender zu den Terminplanern, Glückwunschkarten und vergoldeten Kugelschreibern, die er am Montag an die Projektmitarbeiter verteilen wird.
Das Projekt heißt Orange. Nicht in Anspielung auf das Entlaubungsmittel. Noch auf den Herzog gleichen Namens. Sondern wegen des Stendhal-Satzes: »Wie gut auch unsere Augen sein mögen, wir können nicht gleichzeitig die beiden Seiten einer Orange sehen.«
Die Inquisition hatte sich Christoph Columbus' Vorhaben widersetzt; weil sie behauptete, die Erde sei flach, damit Gott sie überwachen könne. Was nicht möglich gewesen wäre, hätte die Erde einer Orange mit ihren beiden gleichzeitig vorhandenen Seiten geglichen.
Work verlangt, daß alle Projektberichte mit einem orangefarbenen Deckblatt beginnen. Ebenso alle Bildschirmfenster und sämtliche Pressemitteilungen. Medienwirksame Darstellung, die den Fortschritt der Wissenschaft im Dienste des Patienten verkündet. Medizinische Bildverarbeitung als Diagnosehilfe. Zum Wohl des Kranken, für die Sache der Gesundheit. Kampfansage an den Schmerz, dank der digitalisierten Techniken: Kernspintomographie, Positronenkamera, Echographie, Tomographie, Radiologie mit phosphorbeschichteten Platten.
Da die Handgriffe des Chirurgen immer präziser werden, immer stärker in Einzelschritte zerlegt, berechnet, wiederholt, verfeinert werden, sind sie reif für die Automatisierung. Dank der Simulation und des Lasereinsatzes in der Mikrochirurgie kann man einem Roboter die delikatesten Aufgaben anvertrauen. Schneiden, Ausbrennen. Im Hirnbereich sind mehrere Operationen gelungen. In Grenoble, in Frankreich, konnte Work mitverfolgen, wie ein Patient, dessen Kopf man auf dem op-Tisch fixiert hatte, zur Entfernung eines Tumors der automatischen Chirugie überlassen wurde. Mit Hilfe der digitalen Bildverarbeitung können die Lage des Tumors und die Art, ihn loszuwerden, exakt reproduziert werden. Der Roboter wiederholt die Operation so oft wie nötig in Realgröße, jedoch nicht am lebenden Objekt. Der Patient selbst wird mit der Technik vertraut gemacht, und dann schreitet man zur Tat.
»Und Sie?« hat man Work gefragt. »Würden Sie der Maschine trauen?«
»Bei einem Tumor: ja«, hat Work gesagt, »da hat man keine Wahl.«
Ihm ist die Idee gekommen, diese Technik auch auf das Gesicht anzuwenden. Mit dem Leiter der Abteilung für Plastische Chirurgie hat er sich darauf geeinigt, ein gemeinsames Projekt vorzulegen. Er, als Chef der Medizinischen Bildverarbeitung, hat die ersten Schritte eingeleitet. Hat private und öffentliche Mittel beantragt. Hat sein Vorhaben vor dem wissenschaftlichen Rat, dem Rat für medizinische Ethik und sogar vor einer Gruppe von Journalisten verteidigt. Kredite mit drei Jahren Laufzeit, Datengeräte, zehn bezahlte Projektassistenten. Zu Beginn dachte er, das würde vollauf reichen. Doch heute, sechs Monate vor Auslaufen der Kredite, liegt noch kein akzeptables In-vivo-Ergebnis vor. Dutzende von Veröffentlichungen, Programme für hyperrealistische Simulation, phantastische Versprechungen, das gesicherte Interesse der Industrie, Auswirkungen auf mehrere angrenzende Bereiche, doch einen echten Patienten aus Fleisch und Blut, von einem Roboter im Gesicht operiert, das nicht. Work muß in zwei Tagen einen Verlängerungsantrag für fünf Jahre gestellt haben. Doch in diesem Stadium ist die Akte noch zu dünn. Er sieht bereits den Brief vor sich: »Lieber Kollege, trotz des unzweifelhaften wissenschaftlichen Interesses ... leider ... nicht völlig ausgereift ... unser Bedauern ... fortschrittliche Ideen ... Hochachtungsvoll.«
Doppelklick von Work auf den elektronischen Terminkalender. Eine Erinnerung an das Datum und dazu diese beinahe bedrohliche Aufforderung an sich selbst: »Jetzt streng mal Deinen Grips an, und laß Dir eine Bombenstory, eine Sensation einfallen.«
Work hat mehr als einmal eine geniale Idee gehabt. Er hat den Agenten jenes internationalen Stars angerufen, der ein großer Anhänger der plastischen Chirurgie ist, die Verkörperung der vom Skalpell geschaffenen Schönheit. Er hat eine erneute, selbstverständlich kostenlose Operation vorgeschlagen, um die Nasenform noch zu perfektionieren. Eine Weltpremiere, die man einem Fernsehsender für eine Direktaufnahme verkaufen könnte. Der Star würde sein Gesicht für den Fortschritt der amerikanischen Wissenschaft zur Verfügung stellen; dafür würde seine Popularitätsquote über seine Nase hinauswachsen. Pinocchio-Nase, Cleopatra-Nase. Doch der Agent hat den Deal nicht begriffen, wollte nicht »die Intimsphäre des Gesichts vermarkten«. Work ist sich immer noch sicher, daß es ihm gelingen würde, den fraglichen Popsänger zu überzeugen, wenn er direkt mit ihm sprechen könnte.
«Der Roman freilich ist ein echtes, kein virtuelles Vergnügen.» Biograph, Düsseldorf
«Dem Jahrhundertende ein Stück voraus.» Ecriture
«Ein perlender, überaus brillianter Roman, illusionslos präzis und doch voller Poesie.» Tages-Anzeiger