Zehn unbekümmerte Anarchistinnen
Daniel de Roulet

Zehn unbekümmerte Anarchistinnen

Roman

Übersetzt von Maria Hoffmann-Dartevelle

186 Seiten, gebunden mit Schutzumschlag
4. Aufl., Oktober 2017
SFr. 28.–, 24.– € / eBook sFr. 19.90
sofort lieferbar
Titel der Originalausgabe: «Dix petites anarchistes», Buchet Chastel, Paris
978-3-85791-839-1

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«Es lohnt sich.» Schweizer Buchjahr

1872 weilt Bakunin in der Uhrenstadt Saint-Imier im Schweizer Jura, wo die Antiautoritäre Internationale gegründet wird. Zehn Frauen werden von den Freiheitsideen angesteckt und beschliessen, nach Südamerika auszuwandern, um dort ein herrschaftsfreies Leben auszuprobieren. Als Kriegskasse beschafft sich jede eine Longines 20A.

Zwar beginnt es schlecht, von den beiden vorangegangen Frauen, dem Liebespaar Colette und Juliette, trifft bald die Nachricht ihres gewaltsamen Todes ein. Trotzdem machen sich die andern acht auf den Weg. Mit einem Schiff, auf dem auch Verbannte der Pariser Kommune eingesperrt sind und auf dem Émilie bei einer Geburt stirbt, gelangen die übriggebliebenen sieben nach Punta Arenas in Patagonien, wo sie gemeinsam eine Bäckerei und eine Uhrmacherwerkstatt aufbauen. Sie trotzen machistischen Kolonialbeamten und verfolgen in Freiheit ihr Liebesleben, jede nach ihrem Geschmack.

Auf der Basis historischer Dokumente und mit Hilfe seiner Imagination erzählt Daniel de Roulet das Schicksal von zehn Frauen, die in einer Zeit, die ihnen nichts zu bieten gewillt war, die Freiheit suchten.

Daniel de Roulet

Daniel de Roulet, geboren 1944, war Architekt und arbeitete als Informatiker in Genf. Seit 1997 Schriftsteller. Autor zahlreicher Romane, für die er in Frankreich mit verschiedenen Preisen ausgezeichnet wurde. Für sein Lebenswerk erhielt er 2019 den Grand Prix de Littérature der Kantone Bern und Jura (CiLi). Daniel de Roulet lebt in Genf.

 

La Simulation Humaine

Die Farbe Blau durchzieht diese Saga einer schweizerisch-japanischen Clangeschichte, die den Übergang von der industriellen zur virtuellen Gesellschaft thematisiert und in deren Zentrum die Wissenschaft und Technologie des Atoms steht. Die Romane überspannen eine Spielzeit von 1938 bis heute und vier Generationen vom Schweizer Patriarchen Paul vom Pokk (1896-1996) einerseits, der japanischen Violinistin Fumiko (geb. 1919) anderseits, bis zu deren gemeinsamer Urenkelin Kumo (geb. 1991).

«Roulet ist als Informatiker Wissenschaftler genug, um zu verstehen, dass einen die Atomkraft auch faszinieren kann. In seinen Romanen hat er eine weit verzweigte Familie erfunden, in der sich Atomkraft-Experten und Kernkraft-Saboteure bekämpfen. Die Saga um die vom Pokks – es sind mittlerweile fast zehn Romane – erstreckt sich inzwischen über das gesamte vergangene Jahrhundert und reicht bis in die Zukunft. Sie wirkt auch wie eine Chronik dieser manchmal so irreal erscheinenden Staatsinsel, der Schweiz.» Süddeutsche Zeitung

 

 

simulation

 

Après la sortie de Bleu Siècle, deuxième titre de ma série bleue, en 1996, j’ai reçu le curieux téléphone d’un avocat d’affaires travaillant dans notre capitale fédérale. Pour le compte d’un anonyme client, il voulait savoir d’où me venaient les repères biographiques de Paul vom Pokk, figure centrale de ce roman, vieillard aussi helvétique qu’antipathique. L’avocat s’intéressait en particulier aux épisodes évoqués dans mon livre qui lui paraissaient trop vraisemblables pour être vrais. S’agissait-il de pures inventions de ma part ou, comme il me le disait, d’une réalité «fortement inspirée par une personne existante»? Je me suis fait un plaisir de laisser planer le doute chez l’avocat. Il tâtait le terrain, moi aussi. Il espérait quelque argent sans doute pour le compte de son client. Je devinais un Suisse antipathique atteignant bientôt sa centième année. L’avocat: «Vous savez ce qu’est une plainte en diffamation?». Je lui ai fait remarquer que j’avais vérifié tous les faits racontés. Il existe bien un Suisse qui a produit des films de propagande nazie, il existe aussi un directeur de notre Banque nationale qui a utilisé sa position pour des renseignements d’initié, il existe enfin un père qui a placé sa fille au Conseil fédéral en orchestrant une campagne médiatique. Ce n’est pas ma faute si tous personnages n’en forment qu’un seul, qui m’envoie son avocat. Le nom de vom Pokk n’est pas l’anagramme exact de Kopp, chacun peut le vérifier. L’avocat a finalement laissé tomber une plainte en diffamation contre un auteur dont il ne désirait pas augmenter les ventes par un procès. Je continue donc de penser que Paul vom Pokk est une bonne invention de ma part et que toute ressemblance avec une personne vivante ou ayant existé est construite. Je ne regrette qu’une chose, c’est d’avoir fait mourir mon personnage à la fin de Bleu Siècle. Je m’étais beaucoup attaché à lui. Pour ce qui est de son physique et de quelques anecdotes sans importance, j’avais puisé dans ma propre famille. J’ai vu mourir mes deux grands-pères, l’un à Genève, l’autre au bord du lac de Zurich, j’ai cru pouvoir prolonger leur vie dans un roman. En repensant à Bleu Siècle, il m’arrive de croire que mon grand-papa suisse allemand est encore dans la chambre d’à côté en train de cracher la fumée de son cigare. Il n’est pas possible de se séparer pour toujours des grands-pères qu’on a aimé, même en les noircissant.

 

 


Comment pourrais-je abandonner un personnage que j’ai mis tant de temps à inventer, recopier, adapter? Un bon personnage n’est pas un personnage mort, mais un point de vue qui reste. A travers ses yeux j’essaye de regarder le monde, de comprendre quelques situations, d’éclairer quelques scènes qui me tiennent à cœur. Dans le cas d’un très vieux monsieur qui finit par mourir, il existe un moyen littéraire de le prolonger. C’est le même moyen que dans la vie: il suffit qu’il ait des enfants. A travers eux, l’air de famille, les traits du visage et du caractère se prolongent.

Dans ma série bleue, d’un livre à l’autre, j’essaie de profiter de ce que j’ai appris sur les personnages, soit parce que j’ai eu affaire à eux, soit parce que j’ai observé leur comportement par le trou de la page. Ils font partie de deux familles qui sont aussi différentes l’une de l’autre que l’est Zurich de Nagasaki. Les vom Pokk d’une part et les Tsutsui de l’autre. Je retrace l’histoire de ces deux familles en utilisant à chaque fois une partie de leur arbre généalogique.

L’ancêtre de la branche Tsutsui est un kamikaze. Il a donné sa vie pour le Japon en 1945 dans une tentative désespérée d’empêcher le bombardement de sa ville, Nagasaki. Ne reste de lui qu’une photo en uniforme blanc d’officier de la marine. Sa femme continue de lui rendre un hommage quotidien en nourrissant son portrait de fruits frais et d’encens. Quelques mois après sa mort naissait Shizuko irradiée dans le ventre de sa mère par la bombe du 13 août 1945. Voilà pourquoi 50 ans plus tard Shizuko (dite aussi l’Allemande, voire Ingeborg) se retrouve au Marathon de New York en chaise roulante tandis que l’architecte Max vom Pokk, son ancien amant, court le même jour la même course. C’est la trame de La Ligne bleue, roman dédié à ceux qui sont nés à la fin des années 40 et ont fermement cru que la bourgeoisie ne passerait pas le siècle.

L’ancêtre de la branche vom Pokk, le patriarche Paul, a eu - outre sa fille Marie - deux fils qui lui ont donné beaucoup de petits-enfants. Parmi ceux-ci, il y a d’une part Max, fils de Max-Paul, et d’autre part Vania, dite la Néphologue, fille de Jean-Paul que sa famille appelle «le disparu» car il ne donne plus signe de vie. La Néphologue a une fille, Kumo, dont le père retenu en prison au Japon est un Tsutsui. Entre l’arrière petite-fille, Kumo, et le vieux Paul vom Pokk, presque centenaire sur son bateau, une course poursuite s’engage. C’est la trame de Bleu Siècle, roman dédié à la fois à une génération née à la fin du 19è siècle et à une autre qui ne sera adulte qu’au 21e siècle.

Comme celle des vom Pokk, la famille du kamikaze Tsutsui croît et se multiplie. Shizuko a une fille et trois fils. Le dernier de ces fils deviendra l’amant de la Néphologue. Il a près de 23 ans quand il raconte son histoire à son ordinateur portable. Son journal s’appelle Gris-bleu, roman dédié à la génération de ceux qui n’ont eu 20 ans que tout à la fin du 20e siècle.

Les Tsutsui et les vom Pokk se rencontrent souvent. En général ils ne se détestent pas, tombent même amoureux l’un de l’autre. Sauf dans Bleu Fusion où les deux familles sont prises dans une lutte à mort. D’un côté Shizuko travaille pour la société Greenwar. De l’autre Marthe vom Pokk, la mère de la Néphologue est employée par Bleu Siècle. Chacune dirige la recherche de son entreprise jusqu’au jour fatal où les dieux de la Bourse décident de la fusion de Greenwar et de Bleu Siècle. C’est la trame de Bleu Fusion, roman dédié aux femmes qui finissent leur carrière professionnelle en même tant que le 20e siècle.

Je suis en train de terminer le cinquième roman de cette double histoire de famille. Il y aura du bleu dans le titre, et sûrement des enfants qui grandissent, des vieillards qui quittent la scène. A raison d’une génération par roman, il me restait à parler plus en détail du rapport de l’architecte Max (génération 68) et de son fils (génération 01), un Tsutsui dont je ne sais que le surnom: O-Bleu. Ce sera le cinquième de la série bleue.

A force de m’occuper en même temps des deux familles, j’ai l’impression de faire partie à la fois de l’une et de l’autre. Je ne me sens ni tout à fait Japonais ni tout à fait Suisse, comme le sont mes lecteurs. Eux sont libres de rencontrer ces deux familles à n’importe quel moment, de lire ma série bleue sans ordre établi, puisque dans chaque roman, ils feront connaissance avec une autre génération comme il m’est arrivé de le faire, au hasard d’une rencontre au Japon, à Zurich, Londres ou Brasilia. La seule chose que je ne peux pas faire à la place de mes lecteurs, c’est de choisir quelles pages sauter.

Plus jamais je n’ai entendu parler de l’avocat d’affaires qui voulait les clés de Bleu Siècle. J’avais pourtant, littérairement, anticipé la ruine de la famille de son client réel. De même dans Gris-bleu j’avais inventé par avance le vieillissement précoce et soudain qui frappe les organismes clonés. Un mois après la sortie de mon roman, une revue scientifique américaine annonçait les résultats d’une étude sur le vieillissement trop précoce des clones. Cette fois, c’est un journaliste qui a voulu savoir comment j’avais eu connaissance des faits avant qu’ils ne soient publiés.

En touchant au passé j’ai été menacé d’une plainte en diffamation, quand j’ai raconté le futur j’ai été suspecté d’espionnage économique. Dans ma série bleue je n’ai envisagé pourtant de raconter que les étapes emmêlées de notre présent. Une sorte de simulation humaine à travers plusieurs générations.

 

 

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Maria Hoffmann-Dartevelle

Maria Hoffmann-Dartevelle

1957 in Bad Godesberg geboren, studierte Romanistik und Geschichte in Heidelberg und Paris. Seit Mitte der Achtzigerjahre u.a. als freiberufliche Übersetzerin tätig. Übersetzte neben Sach- und Kinderliteratur Romane, Essays, ein Hörspiel und Liedertexte französischer, Schweizer, spanischer und südamerikanischer Autoren, darunter René Crevel, Alberto Giacometti, Marcel Lévy, Joseph Bialot, Michel Quint, Tito Topin, Daniel de Roulet, Amélie Plume, Noëlle Revaz, Pascal Rebetez, Rafael Alberti, Manuel Altolaguirre, César Aira, Rubén Blades, Silvio Rodriguez, Fito Paez.

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Einige Hinweise

damit die Leserinnen und Leser verstehen, wer diese Zeilen geschrieben hat und warum, ohne das grüne Heft zu vergessen, das einige Gedächtnislücken füllen wird.

Wir waren zehn, jetzt sind wir nur noch eine, Valentine Grimm, geboren am 30. November 1845. Wir sind die Jüngste der Schwestern Grimm. Mit fünfundsechzig sind wir im richtigen Alter, um Bilanz zu ziehen.

Bisher haben wir vor allem Denkschriften zu besonderen Anlässen, erfundene Geschichten, um Kinder zum Träumen oder misstrauische Feinde auf andere Gedanken zu bringen, und ein paar hübsch formulierte Briefe an Freundinnen verfasst. Diesmal sind wir die Berichterstatterin unserer Gefährtinnen.

Uns liegt weder an Spott noch an Glorifizierung. Einfach unsere Porträts, unsere Liebesgeschichten, unsere Überzeugungen, keine Urteile, keine Übertreibungen. Eher eine Art politisches Testament, also eine ernste Sache. Wie Sie sehen werden, hatten wir alle ein ausgefülltes Leben. Wenn wir uns schriftlich äußerten, unterzeichneten wir stets mit Pseudonym oder mit «einige unbekümmerte Frauen».

Wir hatten uns gegenseitige Hilfe in jeder Lebenslage versprochen, auch bei Aktionen, die unsere Feinde gewalttätig nannten, obwohl sie sich nur gegen Ungerechtigkeiten richteten. So haben wir, die nach Uruguay geflüchtete Valentine, heute beschlossen, Ihnen möglichst wahrheitsgetreu zu erzählen, was es kostet, die Welt neu zu erfinden.

Nur dass die anderen jetzt nicht mehr da sind, nicht einmal Mathilde. Wir, Valentine, die letzte der zehn Emigrantinnen, müssen uns allein an die Arbeit machen, müssen berichten, ohne dabei allzu sehr in anarchistische Propaganda zu verfallen. Zum Glück haben wir das grüne Heft aufbewahrt, in das wir aufrichtige Sätze notiert, Zeitungsausschnitte geklebt oder Auszüge aus Briefen von Mathildes Freund, dem schönen Benjamin, übertragen haben. Wir werden dieses Material verwenden und es jeweils in Anführungszeichen setzen. Es soll als Beweis für die Wahrhaftigkeit unserer Abenteuer dienen. Ansonsten stützen wir uns auf unser Gedächtnis und ändern ein paar Namen, damit alles sich liest wie ein Roman.

Montevideo, 2. Juni 1910

 

Punta Arenas in Patagonien 1892, fast 20 Jahre nach der Landung der unbekümmerten Frauen

puntaarenas 1892

 

Der Landesteg in Punta Arenaspuntaarenas schiff

 

Der Lieferwagen der Panaderia universal

Panaderia universal web

 

Ein typisches Haus aus der Zeit der Anarchistinnen in Punta Arenas (Patagonien)

Casa tipica PuntaArenas web

 

Die ‹Robinsoninsel› Juan Fernandez im 19. Jahrhundert

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Die Höhle des ‹Ur-Robinsons› Selkirk auf der Insel Juan Fernandez

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Der Gouverneur alias «Schattenkönig» der Robinsoninsel, der Schweizer Alfred von Rodt (1843–1905)

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Einwanderer in Buenos Aires um 1890

buenosaires inmigrantes 1894

 

Errico Malatesta alias «Benjamin» (1853–1932)

malatesta

 

Demonstration auf der Plaza Lorea am blutigen 1. Mai 1909 in Buenos Aires

1mayoBuenosAires

 

«Oberst Falcón», der Polizeichef Ramón Lorenzo Falcón (1855–1909)

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Zum Entstehen der «Zehn unbekümmerten Anarchistinnen»

von Daniel de Roulet
(aus dem Französischen von Maria Hoffmann-Dartevelle)

Als ich begann, dieses Buch zu schreiben, sollte daraus zunächst gar kein Roman werden, sondern ein Sachbericht. Ich hatte vor, acht Monate durch Amerika zu reisen, von Feuerland bis Alaska, auf den Spuren der schweizerischen Emigranten des 19. Jahrhunderts. Einige Monate vor der Reise, im Jahr 2013, vertiefte ich mich in Bücher und Archivmaterialien zu meinem Thema. Dabei stieß ich auf Briefe von Auswanderern an ihre in der Heimat gebliebenen Familien. Diese verwahrten Briefe liegen heute größtenteils in Kantonsarchiven und wurden bereits von Historikern gesichtet und ausgewertet, etwa im Tessin, im Wallis, in Freiburg oder Bern.

Da ich meine Kindheit in Saint-Imier verbracht habe, wo mein Vater Pfarrer war, konsultierte ich vor Ort die Sammlungen des Forschungs- und Dokumentationszentrums des Berner Jura Mémoires d’ici, die mir eine kaum zu bewältigende Fülle an Material lieferten. In Schweizer Zeitungen aus der damaligen Zeit stieß ich auf Werbeannoncen, die Emigranten anlocken, und auf Anzeigen von Reedereien. In diplomatischen Archiven las ich die Berichte von Schweizer Konsuln, die mit der Not ihrer Landsleute in Berührung gekommen waren.

Die Lektüre der vielen persönlichen Berichte machte mir klar, dass die Vorstellung, die Schweiz sei bereits im 19. Jahrhundert ein blühendes Land gewesen, nicht der Wirklichkeit entspricht. Hunderttausende wanderten aus, wurden teils sogar von ihren eigenen Landsleuten vertrieben und führten in der neuen Heimat nicht das Leben, das ihnen versprochen worden war. Gleichwohl haben nur in wenigen Fällen die Betroffenen selbst das Elend ihrer gescheiterten Auswanderung dokumentiert. In Amerika (oder Australien oder Algerien) angekommen, schickten sie ihren Angehörigen einen ersten Brief, in dem sie nur selten von Enttäuschungen berichteten, dann einen zweiten, in dem sie um finanzielle Hilfe baten, und eines Tages erhielt die Familie eine Todesanzeige.

Dokumentiert sind lediglich die Erfolgsgeschichten, etwa vereinzelte Schicksale von Menschen, die im Goldrausch zu Reichtum gelangten, von ein, zwei tapferen, zähen Ingenieuren oder von Militärs, denen in ihren aristokratischen Familien ein ruhmreiches Leben angedichtet wurde. Die vielen Geschichten von Verlierern, von jenen, die an Krankheit oder Hunger starben, oder von ermordeten Emigranten finden kaum Erwähnung. Es sind diese Menschen, die ich würdigen wollte, ohne allzu sehr ins Romanhafte abzugleiten. So habe ich mehrere von mir rekonstruierte Lebensläufe erzählend miteinander verwoben. Alles Fiktive soll es dem Leser lediglich erleichtern, den Lebensweg jener zehn wunderbaren Verliererinnen zu verfolgen.

Da ich weder Historiker noch Archivar bin, habe ich viele Dokumente nur überflogen und mir Ausschnitte herauskopiert, ohne mir die jeweilige Quelle zu notieren.

Auf meiner Amerikareise wollte ich zunächst Orte aufsuchen, zu denen mir bereits Material vorlag. Villa Lugano in Argentinien, Punta Arenas und das Land der Mapuche in Chile sowie weitere Orte in den Ländern Süd- und Nordamerikas, durch die ich kam. Irgendwo las ich, dass acht Frauen aus Saint-Imier mit ihren Kindern, aber ohne Männer, nach Patagonien ausgewandert waren. Die Quelle habe ich nicht festgehalten, sondern einfach weitergeblättert. Schließlich fügte sich in meiner Phantasie alles zusammen, und ich ergänzte noch dies und das, was ich vor Ort fand, in kleinen, heruntergekommenen Museen im hintersten Winkel Patagoniens.

Das Einzige, was ich meinen Lesern garantieren kann, ist, dass alles, was in meinem Roman in Anführungszeichen steht, historischen Dokumenten entnommen ist.

Dies betrifft vor allem die Ereignisse von 1851 und die Basswitz-Affäre. Was die Uhrenindustrie angeht, so habe ich die Fakten in den Archiven der großen Uhrenfirmen des «Vallon» recherchiert. Eine Schilderung der Überfahrt auf der Virginie, auf der Henri de Rochefort und Louise Michel deportiert wurden, ist in den auch online einsehbaren Archiven der Pariser Kommune nachzulesen. Die Geschichte von Punta Arenas dokumentiert ein salesianisches Museum vor Ort sowie das dortige Freilichtmuseum, in dem ich den Karren der Panaderia universal (Bäckerei zur Welt) fotografieren konnte. Das Leben des Unterpräfekten von Rodt, eines verschrobenen Berners, der sich einst auf der Robinson-Crusoe-Insel niederließ, wurde von Pfarrer Grin in einer Artikelserie beschrieben, die im Journal de Genève erschienen ist. Die Materialien zum Anarchismus, insbesondere zum Kongress von Saint-Imier, zum Leben von Errico Malatesta, zu den Aufständen in Buenos Aires und der Ermordung des Polizeichefs Falcón finden sich in verschiedenen vertrauenswürdigen italienischen und spanischen Texten. Eine besonders verlässliche Quelle zu diesem Thema ist das CIRA (Centre International de Recherches sur l’Anarchisme) in Lausanne. Alle Informationen habe ich so exakt wiedergegeben, wie es ein Text ermöglicht, der sich auch mit der Phantasie des Autors arrangieren muss.

In unseren helvetischen Geschichtsbüchern werden die zwei Millionen Soldaten, die im Lauf der Jahrhunderte auszogen, um im Dienst fremder Könige zu kämpfen, nur am Rande erwähnt. Von den Hundertausenden überzähliger Schweizer, die zu Auswanderern wurden, ist dort viel zu selten die Rede. Möge der Leser also meiner Phantasie vertrauen, die sich, soweit dies möglich ist, auf sichere Quellen stützt. So wird er sich lesend meiner Hommage an jene anschließen, die meinem Land mitgeholfen haben, zu Weltoffenheit zu gelangen.

Die wichtigsten der leicht zugänglichen Werke:
Bakounine Michel, Trois conférences faites aux ouvriers du val de Saint-Imier, Canevas, 1990
Bakunin, Michael: Die Politik der Internationale, Unrast 2015
Carron Alexandre et Christophe, Nos cousins d’Amérique, Monographic, 1986
Cordillot Michel, Utopistes et exilés du Nouveau Monde, Vendémiaire, 2013
Cunha Dilney, Das Paradies in den Sümpfen, Limmat, 2004
Enckell Marianne, La fédération jurassienne, Canevas, 1991
Giacopini Vittorio, Errico Malatesta, vita straordinaria, Eleuthera, 2012
Gilimon Eduardo, El anarquismo en Buenos-Aires, Terramar 2011
Grave Jean, Terre libre, Noir et Rouge, 2015
Gusinde Martin, L’esprit des hommes de la Terre de Feu, Éditions Xavier Barral, 2015
Lienhard Heinrich, Wenn Du absolut nach Amerika willst, Limmat, 2011
Petitfils Jean-Christian, Les communautés utopistes au XIXe siècle, Hachette, 1982
Truquin Norbert, Mémoires d’un prolétaire, Le mot et le reste, 2006

Zum Entstehen der Zehn unbekümmerten Anarchistinnen
Daniel de Roulet
(aus dem Französischen von Maria Hoffmann-Dartevelle)

Als ich begann, dieses Buch zu schreiben, sollte daraus zunächst gar kein Roman werden, sondern ein Sachbericht. Ich hatte vor, acht Monate durch Amerika zu reisen, von Feuerland bis Alaska, auf den Spuren der schweizerischen Emigranten des 19. Jahrhunderts. Einige Monate vor der Reise, im Jahr 2013, vertiefte ich mich in Bücher und Archivmaterialien zu meinem Thema. Dabei stieß ich auf Briefe von Auswanderern an ihre in der Heimat gebliebenen Familien. Diese verwahrten Briefe liegen heute größtenteils in Kantonsarchiven und wurden bereits von Historikern gesichtet und ausgewertet, etwa im Tessin, im Wallis, in Freiburg oder Bern.
    Da ich meine Kindheit in Saint-Imier verbracht habe, wo mein Vater Pfarrer war, konsultierte ich vor Ort die Sammlungen des Forschungs- und Dokumentationszentrums des Berner Jura Mémoires d’ici, die mir eine kaum zu bewältigende Fülle an Material lieferten. In Schweizer Zeitungen aus der damaligen Zeit stieß ich auf Werbeannoncen, die Emigranten anlocken, und auf Anzeigen von Reedereien. In diplomatischen Archiven las ich die Berichte von Schweizer Konsuln, die mit der Not ihrer Landsleute in Berührung gekommen waren.
    Die Lektüre der vielen persönlichen Berichte machte mir klar, dass die Vorstellung, die Schweiz sei bereits im 19. Jahrhundert ein blühendes Land gewesen, nicht der Wirklichkeit entspricht. Hunderttausende wanderten aus, wurden teils sogar von ihren eigenen Landsleuten vertrieben und führten in der neuen Heimat nicht das Leben, das ihnen versprochen worden war. Gleichwohl haben nur in wenigen Fällen die Betroffenen selbst das Elend ihrer gescheiterten Auswanderung dokumentiert. In Amerika (oder Australien oder Algerien) angekommen, schickten sie ihren Angehörigen einen ersten Brief, in dem sie nur selten von Enttäuschungen berichteten, dann einen zweiten, in dem sie um finanzielle Hilfe baten, und eines Tages erhielt die Familie eine Todesanzeige.
    Dokumentiert sind lediglich die Erfolgsgeschichten, etwa vereinzelte Schicksale von Menschen, die im Goldrausch zu Reichtum gelangten, von ein, zwei tapferen, zähen Ingenieuren oder von Militärs, denen in ihren aristokratischen Familien ein ruhmreiches Leben angedichtet wurde. Die vielen Geschichten von Verlierern, von jenen, die an Krankheit oder Hunger starben, oder von ermordeten Emigranten finden kaum Erwähnung. Es sind diese Menschen, die ich würdigen wollte, ohne allzu sehr ins Romanhafte abzugleiten. So habe ich mehrere von mir rekonstruierte Lebensläufe erzählend miteinander verwoben. Alles Fiktive soll es dem Leser lediglich erleichtern, den Lebensweg jener zehn wunderbaren Verliererinnen zu verfolgen.
    Da ich weder Historiker noch Archivar bin, habe ich viele Dokumente nur überflogen und mir Ausschnitte herauskopiert, ohne mir die jeweilige Quelle zu notieren.
    Auf meiner Amerikareise wollte ich zunächst Orte aufsuchen, zu denen mir bereits Material vorlag. Villa Lugano in Argentinien, Punta Arenas und das Land der Mapuche in Chile sowie weitere Orte in den Ländern Süd- und Nordamerikas, durch die ich kam. Irgendwo las ich, dass acht Frauen aus Saint-Imier mit ihren Kindern, aber ohne Männer, nach Patagonien ausgewandert waren. Die Quelle habe ich nicht festgehalten, sondern einfach weitergeblättert. Schließlich fügte sich in meiner Phantasie alles zusammen, und ich ergänzte noch dies und das, was ich vor Ort fand, in kleinen, heruntergekommenen Museen im hintersten Winkel Patagoniens.
    Das Einzige, was ich meinen Lesern garantieren kann, ist, dass alles, was in meinem Roman in Anführungszeichen steht, historischen Dokumenten entnommen ist.
    Dies betrifft vor allem die Ereignisse von 1851 und die Basswitz-Affäre. Was die Uhrenindustrie angeht, so habe ich die Fakten in den Archiven der großen Uhrenfirmen des «Vallon» recherchiert. Eine Schilderung der Überfahrt auf der Virginie, auf der Henri de Rochefort und Louise Michel deportiert wurden, ist in den auch online einsehbaren Archiven der Pariser Kommune nachzulesen. Die Geschichte von Punta Arenas dokumentiert ein salesianisches Museum vor Ort sowie das dortige Freilichtmuseum, in dem ich den Karren der Panaderia universal (Bäckerei zur Welt) fotografieren konnte. Das Leben des Unterpräfekten von Rodt, eines verschrobenen Berners, der sich einst auf der Robinson-Crusoe-Insel niederließ, wurde von Pfarrer Grin in einer Artikelserie beschrieben, die im Journal de Genève erschienen ist. Die Materialien zum Anarchismus, insbesondere zum Kongress von Saint-Imier, zum Leben von Errico Malatesta, zu den Aufständen in Buenos Aires und der Ermordung des Polizeichefs Falcón finden sich in verschiedenen vertrauenswürdigen italienischen und spanischen Texten. Eine besonders verlässliche Quelle zu diesem Thema ist das CIRA (Centre International de Recherches sur l’Anarchisme) in Lausanne. Alle Informationen habe ich so exakt wiedergegeben, wie es ein Text ermöglicht, der sich auch mit der Phantasie des Autors arrangieren muss.
    In unseren helvetischen Geschichtsbüchern werden die zwei Millionen Soldaten, die im Lauf der Jahrhunderte auszogen, um im Dienst fremder Könige zu kämpfen, nur am Rande erwähnt. Von den Hundertausenden überzähliger Schweizer, die zu Auswanderern wurden, ist dort viel zu selten die Rede. Möge der Leser also meiner Phantasie vertrauen, die sich, soweit dies möglich ist, auf sichere Quellen stützt. So wird er sich lesend meiner Hommage an jene anschließen, die meinem Land mitgeholfen haben, zu Weltoffenheit zu gelangen.

Hier die wichtigsten der leicht zugänglichen Werke:
    Bakounine Michel, Trois conférences faites aux ouvriers du val de Saint-Imier, Canevas, 1990
    Carron Alexandre et Christophe, Nos cousins d’Amérique, Monographic, 1986
    Cordillot Michel, Utopistes et exilés du Nouveau Monde, Vendémiaire, 2013
    Cunha Dilney, Das Paradies in den Sümpfen, Limmat Verlag, 2004
    Enckell Marianne, La fédération jurassienne, Canevas, 1991
    Giacopini Vittorio, Errico Malatesta, vita straordinaria, Eleuthera, 2012
    Gilimon Eduardo, El anarquismo en Buenos-Aires, Terramar 2011
    Grave Jean, Terre libre, Noir et Rouge, 2015
    Gusinde Martin, L’esprit des hommes de la Terre de Feu, Éditions Xavier Barral, 2015
    Lienhard Heinrich, Wenn Du absolut nach Amerika willst, Limmat Verlag, 2011
    Petitfils Jean-Christian, Les communautés utopistes au XIXe siècle, Hachette, 1982
    Truquin Norbert, Mémoires d’un prolétaire, Le mot et le reste, 2006
    

SRF, Tagesschau, 12. Okt. 2017
St. Galler Tagblatt, 17. Oktober 2017
Stadtkind Hanovermagazin, 23. Oktober 2017
20Minuten Zeitung, 24. Oktober 2017
saetzeundschaetze.com, 31. Oktober 2017
westzeit.de, 1. November 2017
gute-literatur Blog, 6. November 2017
Buchaviso, 18. November 2017
Literaturkurier, Dezember 2017
Zürcher Oberländer, 6. Dezember 2017
Deutscher Bibliotheksdienst ekz, Dezember 2017
Literaturblatt.ch, 12. Dezember 2017, von Gallus Frei-Tomic
041 – Das Kulturmagazin, Januar 2018
Literaturkritik.de, 2. Februar 2018
Radio SRF 2 Kultur, 4. Februar 2018
Neues Deutschland Feuillton, 6. Februar 2018
Graswurzelrevolution, März 2018
Buchhandlung Narrenschiff, 27. März 2018
Schweizer Buchjahr, 28. Mai 2018
Empfehlungen Schwarze Risse, Januar 2019
Bieler Tagblatt, 24. Januar 2019
Le Matin Dimanche,  24. April 2022
Schweizer Familie, September 2022
Republik, 29. November 2022
Radio Silbergrau, 28. Februar 2023


 

 

«Ein kleines Mutbuch, das einem beim Lesen durch lebhafte Debatten darin reifender Anarchiegedanken vor Augen führt, dass es schon reichen kann, Momente der Freiheit zu erobern, für die sich der ganze Rest lohnt.» Stadtkind

«Dieser kleine Roman erzählt sehr individuell und ein wenig kriminalistisch, ein dunkles Kapitel Realgeschichte, aber er hinterlässt erstaunlicherweise keine Trauer, eher Bewunderung für den Mut dieser Frauen.»  Neues Deutschland

«Daniel de Roulet erzählt ohne Pathos, aber mit viel Empathie und Tempo, vom Wunsch nach Freiheit und von starken Frauen. Er berichtet auch aus einer Zeit, in der die Migration aus der Schweiz alltäglich war und Menschen aus ihrem eigenen Land ausgeschafft wurden.» 20Minuten

«Ein selten behandeltes, aber hochinteressantes Thema und ein Autor, der die vielfältigen sozialphilosophischen Themen auch persönlich durchdrungen hat, machen dieses Buch zu etwas sehr Besonderem.» Westzeit

«Das Ergebnis der faktenbasierten Fiktion von De Roulet ist mindestens so gut wie Hollywood. Das Buch belohnt den Leser und die Leserin mit einem spielend erzählten, ungewöhnlichen Stück Schweizer Geschichte. Und überrascht mit einer Hollywood-reifen Liebesgeschichte, deren tragisches Ausmass erst ganz kurz vor Schluss offenbart wird.»  Bieler Tagblatt

«Ein wunderschönes Buch!»  Empfehlungen Schwarze Risse 2018

«De Roulet ist ein beachtlicher Roman gelungen. Er spart die Schwierigkeiten nicht aus, die ein Unterfangen so grundlegender Art hat. Doch an keiner Stelle übernehmen Zweifel oder gar Verzweiflung das Heft. Das behalten die unbekümmerten Frauen in der Hand.»  gute-literatur-meine-empfehlungen.de

«Der Roman rührt an eine eindrückliche Episode der Schweizer Geschichte neu auf.
Durch die anschaulich klare Sprache gewinnt die Geschichte an Kraft und Glaubhaftigkeit.» Zürcher Oberländer

«Das dünne Bändchen lässt sich gut und flüssig lesen. Sprachlich annehmbar wird auf eindrucksvoll unemotionale Weise das unwirtliche Leben der Frauen geschildert.»
Deutscher Bibliotheksdienst ekz

«Ein beeindruckendes, ungeheuer spannendes, wichtiges Buch. Bei weitem nicht das erste Buch von Daniel de Roulet, das man gelesen haben sollte.» Gallus Frei-Tomic

«Der Autor diktiert seiner Heldin nichts künstliches in die Feder. Valentine schreibt, wie sie es vermag und nur das, was sie weiss. Auf diese vortrefflich schlichte Weise erinnert ihr Bericht eindrücklich an eine historische Epoche, in der die reiche Schweiz in vielen Regionen noch ein armes Auswandererland war.» Literaturkritik.de

«Der Roman ist ein Dokument, geschrieben aus der Perspektive der Protagonistin Valentine Grimm und geprägt durch einfache Schilderungen der Ereignisse. Schnörkellos geht es um Liebe, Sehnsucht und Anarchie. Zurück bleibt ein Gefühl vom Mut der selbstbewussten Frauen, die nichts zu verlieren, aber reichlich zu gewinnen hatten.»  Graswurzelrevolution

«Frei, wild und unabhängig.»  Buchhandlung Narrenschiff

«Es lohnt sich. Was uns in einem Geschichtsbuch womöglich als unbedeutend erscheinen würde, gewinnt in de Roulets Roman an Farbe. Es ist, wie wenn man mit dem Finger über ein verstaubtes Foto fährt. Aus matter Ahnung wird farbiges Leben.»  Schweizer Buchjahr

«Eine wunderbar leichte, melancholische Hommage an zehn mutige Frauen.» Schweizer Familie