Ein Sonntag in den Bergen
Daniel de Roulet

Ein Sonntag in den Bergen

Ein Bericht

Übersetzt von Maria Hoffmann-Dartevelle

128 Seiten, gebunden mit Schutzumschlag
März 2006
SFr. 24.–, 24.– € / eBook sFr. 18.–
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978-3-85791-505-5

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1975. Auf einem eingeschneiten Berg hoch über Gstaad geht in der Nacht eine Ferienresidenz in Flammen auf, die Helikopter kommen zu spät. Die Polizei lanciert eine internationale Fahndung und setzt ein Kopfgeld auf die Terroristen aus, die ihrer Meinung nach aus dem Ausland gekommen sind. Das Chalet hat dem Pressemagnaten Axel Springer gehört, die Brandstifter werden im Umfeld der Studentenbewegung vermutet.
Dreißig Jahre später berichtet der unverdächtige Urheber dieses Anschlag, der Schweizer Autor Daniel de Roulet, wie er seine Straftat geplant und quasi auf einem Sonntagsausflug in die Berge ausgeführt hat. Er schildert, was sein spätes Geständnis ausgelöst hat, berichtet von Irrtümern aus der Befangenheit des Kalten Kriegs heraus und seiner Verblüffung, als er die posthume Nachricht entdeckt hat, die Springer für ihn am Tatort hinterlassen hat. Mit der Veröffentlichung löst er ein Versprechen ein, das er seiner Komplizin und damaligen großen Liebe kurz vor ihrem Tod gegeben hat.
«An einem schönen Sonntag im Kalten Krieg habe ich oben auf einem Schweizer Berg Axel Caesar Springers großes Chalet in Brand gesteckt. Wie und warum, das will ich hier erzählen.
Zuvor aber möchte ich schildern, was mich dazu getrieben hat, diese Tat zu gestehen. Auslöser war nur eine Bemerkung, die mich im Innersten berührt hat:
Ich weiß nicht, ob es Ihnen so geht wie mir,
Tag für Tag bekämpfe ich das,
wofür ich mich als junger Mensch engagiert habe.»

Daniel de Roulet

Daniel de Roulet, geboren 1944, war Architekt und arbeitete als Informatiker in Genf. Seit 1997 Schriftsteller. Autor zahlreicher Romane, für die er in Frankreich mit verschiedenen Preisen ausgezeichnet wurde. Für sein Lebenswerk erhielt er 2019 den Grand Prix de Littérature der Kantone Bern und Jura (CiLi). Daniel de Roulet lebt in Genf.

 

La Simulation Humaine

Die Farbe Blau durchzieht diese Saga einer schweizerisch-japanischen Clangeschichte, die den Übergang von der industriellen zur virtuellen Gesellschaft thematisiert und in deren Zentrum die Wissenschaft und Technologie des Atoms steht. Die Romane überspannen eine Spielzeit von 1938 bis heute und vier Generationen vom Schweizer Patriarchen Paul vom Pokk (1896-1996) einerseits, der japanischen Violinistin Fumiko (geb. 1919) anderseits, bis zu deren gemeinsamer Urenkelin Kumo (geb. 1991).

«Roulet ist als Informatiker Wissenschaftler genug, um zu verstehen, dass einen die Atomkraft auch faszinieren kann. In seinen Romanen hat er eine weit verzweigte Familie erfunden, in der sich Atomkraft-Experten und Kernkraft-Saboteure bekämpfen. Die Saga um die vom Pokks – es sind mittlerweile fast zehn Romane – erstreckt sich inzwischen über das gesamte vergangene Jahrhundert und reicht bis in die Zukunft. Sie wirkt auch wie eine Chronik dieser manchmal so irreal erscheinenden Staatsinsel, der Schweiz.» Süddeutsche Zeitung

 

 

simulation

 

Après la sortie de Bleu Siècle, deuxième titre de ma série bleue, en 1996, j’ai reçu le curieux téléphone d’un avocat d’affaires travaillant dans notre capitale fédérale. Pour le compte d’un anonyme client, il voulait savoir d’où me venaient les repères biographiques de Paul vom Pokk, figure centrale de ce roman, vieillard aussi helvétique qu’antipathique. L’avocat s’intéressait en particulier aux épisodes évoqués dans mon livre qui lui paraissaient trop vraisemblables pour être vrais. S’agissait-il de pures inventions de ma part ou, comme il me le disait, d’une réalité «fortement inspirée par une personne existante»? Je me suis fait un plaisir de laisser planer le doute chez l’avocat. Il tâtait le terrain, moi aussi. Il espérait quelque argent sans doute pour le compte de son client. Je devinais un Suisse antipathique atteignant bientôt sa centième année. L’avocat: «Vous savez ce qu’est une plainte en diffamation?». Je lui ai fait remarquer que j’avais vérifié tous les faits racontés. Il existe bien un Suisse qui a produit des films de propagande nazie, il existe aussi un directeur de notre Banque nationale qui a utilisé sa position pour des renseignements d’initié, il existe enfin un père qui a placé sa fille au Conseil fédéral en orchestrant une campagne médiatique. Ce n’est pas ma faute si tous personnages n’en forment qu’un seul, qui m’envoie son avocat. Le nom de vom Pokk n’est pas l’anagramme exact de Kopp, chacun peut le vérifier. L’avocat a finalement laissé tomber une plainte en diffamation contre un auteur dont il ne désirait pas augmenter les ventes par un procès. Je continue donc de penser que Paul vom Pokk est une bonne invention de ma part et que toute ressemblance avec une personne vivante ou ayant existé est construite. Je ne regrette qu’une chose, c’est d’avoir fait mourir mon personnage à la fin de Bleu Siècle. Je m’étais beaucoup attaché à lui. Pour ce qui est de son physique et de quelques anecdotes sans importance, j’avais puisé dans ma propre famille. J’ai vu mourir mes deux grands-pères, l’un à Genève, l’autre au bord du lac de Zurich, j’ai cru pouvoir prolonger leur vie dans un roman. En repensant à Bleu Siècle, il m’arrive de croire que mon grand-papa suisse allemand est encore dans la chambre d’à côté en train de cracher la fumée de son cigare. Il n’est pas possible de se séparer pour toujours des grands-pères qu’on a aimé, même en les noircissant.

 

 


Comment pourrais-je abandonner un personnage que j’ai mis tant de temps à inventer, recopier, adapter? Un bon personnage n’est pas un personnage mort, mais un point de vue qui reste. A travers ses yeux j’essaye de regarder le monde, de comprendre quelques situations, d’éclairer quelques scènes qui me tiennent à cœur. Dans le cas d’un très vieux monsieur qui finit par mourir, il existe un moyen littéraire de le prolonger. C’est le même moyen que dans la vie: il suffit qu’il ait des enfants. A travers eux, l’air de famille, les traits du visage et du caractère se prolongent.

Dans ma série bleue, d’un livre à l’autre, j’essaie de profiter de ce que j’ai appris sur les personnages, soit parce que j’ai eu affaire à eux, soit parce que j’ai observé leur comportement par le trou de la page. Ils font partie de deux familles qui sont aussi différentes l’une de l’autre que l’est Zurich de Nagasaki. Les vom Pokk d’une part et les Tsutsui de l’autre. Je retrace l’histoire de ces deux familles en utilisant à chaque fois une partie de leur arbre généalogique.

L’ancêtre de la branche Tsutsui est un kamikaze. Il a donné sa vie pour le Japon en 1945 dans une tentative désespérée d’empêcher le bombardement de sa ville, Nagasaki. Ne reste de lui qu’une photo en uniforme blanc d’officier de la marine. Sa femme continue de lui rendre un hommage quotidien en nourrissant son portrait de fruits frais et d’encens. Quelques mois après sa mort naissait Shizuko irradiée dans le ventre de sa mère par la bombe du 13 août 1945. Voilà pourquoi 50 ans plus tard Shizuko (dite aussi l’Allemande, voire Ingeborg) se retrouve au Marathon de New York en chaise roulante tandis que l’architecte Max vom Pokk, son ancien amant, court le même jour la même course. C’est la trame de La Ligne bleue, roman dédié à ceux qui sont nés à la fin des années 40 et ont fermement cru que la bourgeoisie ne passerait pas le siècle.

L’ancêtre de la branche vom Pokk, le patriarche Paul, a eu - outre sa fille Marie - deux fils qui lui ont donné beaucoup de petits-enfants. Parmi ceux-ci, il y a d’une part Max, fils de Max-Paul, et d’autre part Vania, dite la Néphologue, fille de Jean-Paul que sa famille appelle «le disparu» car il ne donne plus signe de vie. La Néphologue a une fille, Kumo, dont le père retenu en prison au Japon est un Tsutsui. Entre l’arrière petite-fille, Kumo, et le vieux Paul vom Pokk, presque centenaire sur son bateau, une course poursuite s’engage. C’est la trame de Bleu Siècle, roman dédié à la fois à une génération née à la fin du 19è siècle et à une autre qui ne sera adulte qu’au 21e siècle.

Comme celle des vom Pokk, la famille du kamikaze Tsutsui croît et se multiplie. Shizuko a une fille et trois fils. Le dernier de ces fils deviendra l’amant de la Néphologue. Il a près de 23 ans quand il raconte son histoire à son ordinateur portable. Son journal s’appelle Gris-bleu, roman dédié à la génération de ceux qui n’ont eu 20 ans que tout à la fin du 20e siècle.

Les Tsutsui et les vom Pokk se rencontrent souvent. En général ils ne se détestent pas, tombent même amoureux l’un de l’autre. Sauf dans Bleu Fusion où les deux familles sont prises dans une lutte à mort. D’un côté Shizuko travaille pour la société Greenwar. De l’autre Marthe vom Pokk, la mère de la Néphologue est employée par Bleu Siècle. Chacune dirige la recherche de son entreprise jusqu’au jour fatal où les dieux de la Bourse décident de la fusion de Greenwar et de Bleu Siècle. C’est la trame de Bleu Fusion, roman dédié aux femmes qui finissent leur carrière professionnelle en même tant que le 20e siècle.

Je suis en train de terminer le cinquième roman de cette double histoire de famille. Il y aura du bleu dans le titre, et sûrement des enfants qui grandissent, des vieillards qui quittent la scène. A raison d’une génération par roman, il me restait à parler plus en détail du rapport de l’architecte Max (génération 68) et de son fils (génération 01), un Tsutsui dont je ne sais que le surnom: O-Bleu. Ce sera le cinquième de la série bleue.

A force de m’occuper en même temps des deux familles, j’ai l’impression de faire partie à la fois de l’une et de l’autre. Je ne me sens ni tout à fait Japonais ni tout à fait Suisse, comme le sont mes lecteurs. Eux sont libres de rencontrer ces deux familles à n’importe quel moment, de lire ma série bleue sans ordre établi, puisque dans chaque roman, ils feront connaissance avec une autre génération comme il m’est arrivé de le faire, au hasard d’une rencontre au Japon, à Zurich, Londres ou Brasilia. La seule chose que je ne peux pas faire à la place de mes lecteurs, c’est de choisir quelles pages sauter.

Plus jamais je n’ai entendu parler de l’avocat d’affaires qui voulait les clés de Bleu Siècle. J’avais pourtant, littérairement, anticipé la ruine de la famille de son client réel. De même dans Gris-bleu j’avais inventé par avance le vieillissement précoce et soudain qui frappe les organismes clonés. Un mois après la sortie de mon roman, une revue scientifique américaine annonçait les résultats d’une étude sur le vieillissement trop précoce des clones. Cette fois, c’est un journaliste qui a voulu savoir comment j’avais eu connaissance des faits avant qu’ils ne soient publiés.

En touchant au passé j’ai été menacé d’une plainte en diffamation, quand j’ai raconté le futur j’ai été suspecté d’espionnage économique. Dans ma série bleue je n’ai envisagé pourtant de raconter que les étapes emmêlées de notre présent. Une sorte de simulation humaine à travers plusieurs générations.

 

 

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Maria Hoffmann-Dartevelle

Maria Hoffmann-Dartevelle

1957 in Bad Godesberg geboren, studierte Romanistik und Geschichte in Heidelberg und Paris. Seit Mitte der Achtzigerjahre u.a. als freiberufliche Übersetzerin tätig. Übersetzte neben Sach- und Kinderliteratur Romane, Essays, ein Hörspiel und Liedertexte französischer, Schweizer, spanischer und südamerikanischer Autoren, darunter René Crevel, Alberto Giacometti, Marcel Lévy, Joseph Bialot, Michel Quint, Tito Topin, Daniel de Roulet, Amélie Plume, Noëlle Revaz, Pascal Rebetez, Rafael Alberti, Manuel Altolaguirre, César Aira, Rubén Blades, Silvio Rodriguez, Fito Paez.

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In den verschneiten Straßen ...

(...)

In den verschneiten Straßen fuhren die Kutscher der Luxushotels ihre in Decken und Pelzmäntel gehüllten Fahrgäste auf Pferdeschlitten durch den Urlaubsort spazieren. Auf einer Anhöhe im Zentrum von Gstaad funkelte das Palace Hotel über alle zehn Etagen wie eine mehrstöckige Sahnetorte. Seine Türmchen und Zinnen und sogar die zu Ehren unserer ausländischen Gäste gehissten Fahnen sahen aus, als seien sie aus Zuckerguss. Wir beschlossen, zu Fuß zum Hotel zu gehen, jeder mit seinen Ski über der Schulter. Meine Freundin hatte bereits Felle unter die ihren gespannt, was das Bild, das sie von sich vermitteln wollte – junge amerikanische Touristin auf Skiurlaub in den wohlbehüteten Schweizer Alpen – ein wenig trübte. Der Rest passte besser: die unter einer Pelzmütze hervorlugenden blonden Haare, der hellrosa Lippenstift (in jenen längst vergangenen Zeiten hochmodern) und die auf die Mütze abgestimmten Fäustlinge. Wir hatten vor, uns im Hotel als Mann und Frau auszugeben, ich selbst würde mich als Arzt vorstellen, mit starkem Zürcher Akzent und einem Namen aus der Zürcher Gegend. Sie freute sich schon auf diese kleine Inszenierung und wiederholte noch einmal meine Begründung dafür:

– Man muss also leben wie der Klassenfeind.

– So kommt man besser hinter seine Schandtaten.

– Hast du die Stelle auf dem Berg schon ausgemacht, Daniel?

– Nicht so laut! Warte, bis wir auf dem Zimmer sind.

Ich hatte noch nie in einem Palace Hotel übernachtet, einmal nur war ich ins Zürcher Grandhotel Dolder zu einer Hochzeit eingeladen worden. Wenn ich daran zurückdachte, musste ich jedes Mal lächeln. Ich hatte dem Portier die Schlüssel meiner Ente überlassen, damit er sie ins Parkhaus brachte. Er aber war so einen kleinen Citroën noch nie gefahren, hatte zu stark aufs Gaspedal gedrückt und einen Satz ins Rosenbeet gemacht. Dank jener Einladung wusste ich, wie man sich an einem solchen Ort benimmt. Der Gast eines Grandhotels bekundet mit jeder Geste seine Geringschätzung gegenüber all dem Luxus, der ihm auf Schritt und Tritt begegnet. Er versteht den Eindruck zu vermitteln, die hilfreichen Hände, die sich emsig um ihn bemühen, seien Luft, schlicht und einfach inexistent.

Da wir kein Auto hatten, mit dem wir am roten Teppich hätten vorfahren können, nahmen wir einen verschneiten, mit Splitt bestreuten Weg. Vornehme Herrschaften kamen uns entgegen, in Wolfspelze gehüllte Männer um die Fünfzig, russische Comtessen mit Persianerkappen. Wir zwinkerten uns zu und hatten wohl beide Lampenfieber, als wir im Begriff waren, die Bühne des Theaters der Extravaganz zu betreten. Alles an diesem Märchenschloss gefiel ihr. Der Schnee auf unserem Balkon, die Lämpchen an den Zweigen der Parkbäume, die sogar tagsüber leuchteten. Sie mochte das Lächeln der Pagen, die Bücklinge des Chasseurs, die Spiegel im Aufzug, in dem sie mich küsste. Und später, in unserem Zimmer, die Bibliothek mit den Büchern, die sich nicht öffnen ließen, den Fernseher und die Waage im Badezimmer, die Schale mit exotischen Früchten, die Kerzenleuchter auf den Nachttischen, die bereit hängenden Bademäntel, ja, und natürlich die goldfarbene Zahnbürste, die sie gerne mitgenommen hätte. Aber wir waren inkognito hier abgestiegen. Den Uniformierten an der Rezeption hatte ich eine gestohlene Kreditkarte vorgelegt, von der sie einen Abzug erstellt hatten. Am nächsten Tag würde ich bar bezahlen und man würde den Kartenbeleg vor meinen Augen zerreißen.

(...)

Rundschau SF 1, 1. März 2006
Spiegel online, 2. März 2006
Interview mit Springer-Biograf Michael Jürgs, 3. März 2006
Tages-Anzeiger, 2. März 2006
Hebdo, 2. März 2006
Der Bund, 2. März 2006
Blick, 2. März 2006
dpa, 2. März 2006
sda, 2. März 2006
La liberté, 3. März 2006
Basler Zeitung, 3. März 2006
ZDF aspekte, 3. März 2006
Le matin, 3. März 2006
Südostschweiz, 4. März 2006
24heures, 4. März 2006
Mise au point, 5. März 2006 (TSR)
SonntagsZeitung, 5. März 2006 (Interview)
Die Welt, 6. März 2006 (Interview)
Der Bund, 6. März 2006
Frankfurter Rundschau, 6. März 2006
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 8. März 2006
Süddeutsche Zeitung, 8. März 2006
L'Illustré, 8. März 2006
Illustré, 9. März 2006
WochenZeitung WoZ, 9. März 2006
P.S., 9. März 2006
Femina, 12. März 2006
24heures, 14. März 2006
Berner Oberländer, 15. März 2006
L'Humanité, 16. März 2006
L'Hébdo, 23. März 2006 («... comme si on ne savais parler que d'argent». Artikel von Daniel de Roulet)
Le Monde, 24. März 2006
bücher, 03/2006
Le courrier de Berne
Loop, Nr. 121, April 2006
Stuttgarter Zeitung, 1. April 2006
Tagesspiegel, 6. April 2006
MD Domaine Publique, 13/2006
Elle, 10 avril 2006
L'Express, 13 avril 2006
France Culture, Jeu d'épreuves, 15 avril 2006
buchkritik.at
Transhelvetica, Heft Nr. 45, Januar 2019
Anzeiger von Saanen, 10. Dezember 2021
Tages-Anzeiger, 31. März 2023


«Das schmale Bändchen liefert, in schöner, klarer schnörkelloser Prosa, vor allem eine poetische Selbstvergewisserung, eine Rückschau in eigener Sache, die zwischen Gegenwart und Vergangenheit pendelt. Es ist auch eine späte Entschuldigung, allerdings ohne jeden Kniefall.
(...)
Die Deutschen wissen: Andreas Baader und Gudrun Ensslin hätten den Hubschrauber genommen oder wenigstens einen James-Bond-kompatiblen Allrad-Turbo-Schlitten - Schweizer Sonntagsattentäter jedoch packen ihren Rucksack und nehmen Axt, Brecheisen, Fernglas und Skier mit, inklusive Fell für den beschwerlichen Aufstieg.
(...)
Als die 1989 die Mauer fiel, war auch er froh, dass der Kalte Krieg zu Ende war. ‹Das gab Springer Recht, ohne mir Unrecht zu geben›, schreibt de Roulet. Darüber kann man lange nachdenken zwischen den Bergen. Vielleicht auch darüber, dass man sich im Falle tatkräftiger politischer Handlungen zuerst ein wenig informiert. Ein Anruf in Israel hätte schon damals genügt.» Spiegel online

«(...) Ich will endlich wissen, warum er das Haus in Brand gesteckt hat. Warum? ‹Böll und Grass haben zum Boykott der Springer Presse aufgerufen.› Ok. Deswegen ein Haus anzünden? ‹Sprin-ger Na-zi! skandierte die Linke.› Na und? Warum? ‹Wir wollten unser Land rein und weiss halten.› Bitte? ‹Es wird mit einem Menschenfresser kein Gourmet-Gespräch geführt. Es war Krieg!› Ich möchte ihn korrigieren. ‹Springer gehörte zur Kategorie Kannibalen. Den musste man kaltstellen.› Kaltstellen im Kalten Krieg, denke ich. Sein spöttischer Blick zeigt mir schnell, dass ich von seinem Kalten Krieg wohl nicht sehr viel verstehe.
Wenn Daniel de Roulet vom Kalten Krieg spricht, liegt seine Betonung unmissverständlich auf dem zweiten Wort. ‹Mehr als drei Millionen Tote in Vietnam!› Aber jetzt hat er seine eigene Leiche im Keller hervorgeholt. Will sich mit diesem Text aus seinem Kalten-Krieg-Pathos endlich herausschreiben. Den falschen und alten Stolz ablegen, wie er betont. ‹Ich habe mich lange genug mit der Schuld der Vätergeneration befasst. Es ist Zeit, von meinem Vergehen zu erzählen. Auch als warnendes Exempel.›
Jetzt, im dritten Jahr des zweiten Irakkrieges, jetzt, wo de Roulet einen neuen Krieg herannahen sieht. Überall neue Feindbilder lauern. Neue Pauschalisierungen.
Ein Renegat, nein, ein Renegat ist Daniel de Roulet nicht. Ob er je wieder einmal zu einem Bankett als Teil der besseren Gesellschaft geladen wird?» Basler Zeitung

«Dieses glänzende literarische Stück klärt auf, wie ein junger Mann eine so dumme Tat begehen konnte. (...) Das Gebirge, wo das Chalet war, heisst ‹Rodomont›. Das Wort aus dem alten Französisch bedeutet: der Angeber. De Roulet ist kein Angeber. Er schreibt für sich und für uns. Damit wir besser verstehen, wie die Suche nach dem Guten manchmal zum Bösen führen kann.» Blick

«Daniel de Roulets literarischer Bericht liest sich als eine Art Entschuldigung an Axel Springer. Und als ergreifende Liebeserklärung an seine verstorbene Freundin.»  Transhelvetica

«Ein kleines Buch, spannend, ironisch und von einer dichten Subtilität. Man wird es wegen seiner Enthüllungen wegen lesen. Man wird sich die Fragen diskutieren, die es aufwirft in Bezug auf die Vergangenheit der so genannten 68er. Aber man wird auch das Vergnügen einer virtuosen Erzählung schätzen.» L'Hébdo

«Interesse beansprucht dieses Enthüllungsbuch aber darüber hinaus. Zwei Aspekte drängen sich vor. Der Kalte Krieg forderte damals eine unkritische Einordnung in eines der Lager links oder rechts, die für sich beide das Etikett ‹gut› beanspruchten. So wurde der Nazi-Vorwurf naiv und unbesehen ausgeteilt. Auf der anderen Seite aber konnte de Roulets Tat so erst recht unentdeckt bleiben,. Es durfte dafür nur ein bärtiger deutscher Terrorist mit Ausbildung in einem nahöstlichen Trainigslager in Frage kommen. Der Anschlag glückte somit auch, weil die Polizei das Fahndungsbild längst im Kopf hatte. Aus heutiger Sicht stellt sich nun die Frage, wie viel sich daran verändert hat, angesichts der neuen Konflikte und der neuen kulturkämpferischen Lagerbildung.» Schweizer Feuilletondienst

«Eine literaturkritische Beurteilung, für die es letztlich belanglos ist, ob die erzählte Geschichte erfunden ist oder sich tatsächlich so ereignet hat, wird zunächst nicht darum herumkommen, dem Bericht ‹Ein Sonntag in den Bergen› einige bemerkenswerte Qualitäten zuzugestehen. So gelingt es de Roulet, den Leser mit der sukzessive über das ganze Buch verteilten Schilderung der Hin- und Rückreise zum Tatort und der Durchführung der Brandstiftung bis zur letzten Seite gespannt bei der Stange zu halten. Weil er aus Tätersicht bis in alle Details ein nahezu perfektes Verbrechen beschreibt und damit durchaus mit den Profis des Genres Kriminalroman wetteifern kann. Und weil er die kriminelle Exkursion von 1975 ebenso geschickt wie zwanglos mit drei weiteren, im Jahre 2003 durchgeführten Reisen verknüpft, die das Dargestellte aus zeitlicher Distanz und von neu gewonnenen Erkenntnissen her kontrastieren und relativieren: einer still-besinnlichen einsamen Tatortbesichtigung 28 Jahre danach, einem Aufenthalt in Vietnam – dem Eldorado des Antiamerikanismus von 1975! – und einer Fahrt nach Hamburg zum Wohnort des 18 Jahre zuvor verstorbenen Axel Springer.
(...)
Überall da, wo de Roulet verallgemeinert und seine Straftat bzw. seine Reue darüber zum Paradigma für eine ganze Generation machen will, wirkt er unglaubwürdig, ja hybrid.
(...)
Die Stärken von de Roulets Buch liegen jedenfalls nicht in den historischen Urteilen und Zuordnungen, sondern im Intim-Persönlichen des Wandlungsprozesses, den der einstige Brandstifter bei den Recherchen über den verstorbenen Zeitungsmagnaten und seine Familie durchgemacht hat.» Der Bund

«Le truc important, cette semaine. Un livre magnifique est sorti. La couverture a le gris-bleu de la vieille neige quand elle fond. Daniel de Roulet y raconte d'une écriture tendue, légère, précise, qu'il y a trente ans, au-dessus de Rougemont, il a mis le feu au chalet d'Axel Springer, éditeur allemand qu'il prenait pour un ex-nazi. Il s'est trompé sur Springer. (...) Alors je suis révolté lorsque je vois des articles réduire ce livre à du terrorisme dominical, ou des collègues se demander si l'auteur est un «affabulateur» ou un «égotiste». Ils se reconnaîtront, ça ne m'empêche pas de dormir: on ne devrait pas laisser des écrivains ratés critiquer des livres réussis. Celui-là est une putain de magnifique histoire d'amour. Maintenant, posez ce journal, si ce que je dis a le moindre intérêt. Et allez chercher ce livre, ça s'appelle Un dimanche à la montagne, édité chez Buchet Chastel, 25 francs à tout casser, ce sera de l'argent bien investi dans l'émotion et la vérité des mots. Faites-en un best-seller, dites-vous que lorsqu'on fait une énorme bêtise par amour, il reste au moins l'amour.» L'Illustré, Les réflexions quotidiennes du rédacteur en chef

«Die Miene des Romanciers ist einerseits spöttisch, andererseits distanziert. Man kennt den Typus nur zu gut: Alt-Linke von romantischer Empfindsamkeit gegenüber globalen Ungerechtigkeiten, die zu verändern die 68er-Generation angetreten war, leicht verletzlich in Stolz und Überzeugung. Von de Roulet hört man endlich wieder einmal den Namen Sartre. Nun wird beim Rückblick aus großen Hoffnungen große Melancholie; die Zustände sind, wie sie sind: ‹Gesellschaftlich hat sich wenig verbessert!› Beim Eidgenossen rührt der momentane Frust auch daher, dass er in den Feuilletons wegen der sensationellen Enthüllung arg rangenommen wird.
(...) Heute steht der Dichter unter doppeltem Rechtfertigungsdruck gegenüber einstigen Genossen, die sein Werk als Verrat an der Sache (miss-)verstehen, als überflüssige Entschuldigung bei Springer lesen und seinen nach ihrem Geschmack zu feierlichen Versöhnungswillen monieren. 1975 vermeldete die ?Welt› die spektakuläre Brandstiftung mit neun Zeilen, während sein Geständnis dem Blatt aktuell eine ganze Seite wert ist.
Vielleicht, weil er auch einen so poetischen wie illusionslosen Abgesang auf die wilden Jahre liefert. Seine Elegie handelt von der Vergeblichkeit von Hoffnung, getragen vom wehmütig-fernen Klang des Glücks, weil die Utopie machbar schien. Zwischen den Zeilen steht, man habe sie zwar geliebt, die Revolution, und wie. Aber womöglich nur deshalb, weil sie nie stattfand. Insbesondere nicht in der Schweiz, einer selbst in den Extremen politisch gemäßigten Zone.
Gesinnungspolizisten mutmaßen darüber hinaus, da wolle einer Knete abgreifen durch die Resteverwertung linker Gesinnung. Es hilft de Roulet nichts, dass er die Einnahmen seiner total verrückten, unglaublichen Selbstbezichtigung spenden will.» Tagesspiegel

«Dieser kurze Text lässt uns eine Epoche wieder erleben. Es ist auch eine süss-bittere Reflexion über das Vergehen der Zeit und verflogene Liebe.» Le Monde

«Die Motive de Roulets waren von zweierlei Art. Einmal wollte er seiner Freundin zeigen, dass er ein Mann der Tat sei. Vor allem aber hielt er Springer für einen Nazi: ‹Ich konnte nicht ertragen, dass ein Nazi eine Art Berchtesgaden in den reinen Schweizer Alpen besaß.› Vom peinlichen Irrtum, dass Springer gar kein Nazi war, will er erst 2003 von einer Berliner Psychiaterin befreit worden sein. Selbst wenn das stimmt, müsste de Roulet heute anfangen, darüber nachzudenken, warum er über dreißig Jahre lang mit so viel Wirrnis im Kopf herumgelaufen ist.
Genau darin liegt die Schwäche der Geschichte. Im Unterschied zum Roman Die blaue Linie, der sich durch das raffinierte Arrangement von Reflexion und Selbstreflexion auszeichnet, fehlt diese Ebene im neuen Roman völlig. De Roulet kokettiert eher mit dem eingebildeten Auftrag, ‹die Berge sauber fegen› zu müssen, als dass er ihn offen und schonungslos analysiert, Motive dafür in haltbare und unhaltbare sortiert sowie Hintergründe und Rechtfertigungen selbstkritisch ausleuchtet. Schade. Der Roman ist auch eine verpasste Gelegenheit zur Selbstaufklärung einer linken Avantgarde jener Jahre.» Frankfurter Rundschau

«Depuis, il est accablé par les journalistes qui le harcèlent. J'ai entrepris la lecture de ce livre afin de vérifier si Daniel de Roulet mérite vraiment d'être traîné dans la boue en se faisant traiter de terroriste. Sans parti pris politique, n'y entendant rien. (...) Pour toutes ces raisons et mille autres qui m'entraîneraient à recopier intégralement son livre, lisez-le plutôt vous-même, je ne vois rien de scandaleux dans ce récit, rien qui puisse le faire traiter d'écrivain terroriste. Je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt et grand plaisir..» Le Courrier de Berne

«Ein fast tragikomischer Zeitroman mit erstaunlicher Selbstreflexion von einem schweizerischen Uwe Timm.» Loop

«Ein beeindruckendes Buch, das Sie unbedingt lesen sollten, um ein Stück Zeitgeschichte besser verstehen zu lernen.» buchkritik.at

«Un terrorisme de jeunes gens bien élevés, que seule la paranoïa des services secrets pouvait avoir attribué à des organisations ‹venues du froid›». Jean-Claude Lebrun, L'Humanité

«Les 160 pages qui racontent ce fameux dimanche de janvier où il montait skis au pieds avec la femme qu'il aimait jusque vers le chalet honni sont superbes. Simples, justes et belles.» Anna Libal, Femina

«Aujourd'hui, Daniel de Roulet livre non seulement un récit passionnant, mais une réflexion sur les errances d'un engagement politique romantique.» Jacques Sterchi, La Liberté

«Ce court texte nous fait revivre une époque ... C'est aussi une réflexion douce-amère sur le temps qui passe et les amours perdues.» Sylvie Tanette, Le Monde

«La langue de Daniel de Roulet se déploie simplement, mot après mot, semblable à une course à pied régulière, dont il est l'adepte. Avec humour, parfois dérision, la nuit dans le palace de Gstaad, la montée vers le refuge de l'éditeur, les doutes mi-héroïques mi-tartufe, les disputes entre amants, s'égrènent et s'amoncellent dans une composition sobre et touchante.» MD Domaine public

«Dans le feu du souvenir, un roman magnifique. Un texte bouleversant. L'aveu en tire une pureté cristalline et givrée.» Philippe Trétriack, Elle
«Du souvenir d'un moment intense à jamais disparu, Daniel de Roulet tire un beau livre, véritable voyage à rebours propice à la méditation.» Daniel Rondeau, L'Express

«L'hallali contre Daniel de Roulet est terrifiant, à désespérer de la compétence de la critique littéraire helvétique ... Un texte très beau et très simple ... Une très belle histoire d'amour ... Une grande lucidité ... Un ton extrêmement juste, l'ambiance de Ramuz ... Des dialogues très, très beaux ...» France Culture, Jeu d'épreuves 15 avril 2006 avec Joseph Macé-Scaron, Clara Dupont-Monod, Alexis Liebart (Marianne), Nelly Kapriélan (Les Inrockuptibles), Alexis Lacroix (Le Figaro)
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